Madame Lule

Dominatrice à Paris

L’anniversaire de Madame Lule

Vendredi 4 mars, entourée d’ami·e·s et de fidèles, j’ai fêté mon anniversaire aux Goûters du Divin Marquis. Ce fut drôle, piquant, épique, bruissant d’amour et de plaisir(s).
Voici le récit de Gingembre, un de mes soumis préférés, et des délicieux supplices qu’il a endurés.
Un immense merci à Ness Harper d’avoir organisé cet événement.

Les messages de Madame Lule provoque toujours chez moi une réelle excitation. En ce début février, je suis invité à son anniversaire. Il aura lieu au Divin Marquis début mars. Quelle chance et quel plaisir d’être ainsi invité à partager ce moment avec Madame ! Je mesure l’honneur que j’ai de découvrir ce mythique lieu à ses côtés.
Je ne suis jamais rentré dans un tel lieu, j’ignore tout des codes à respecter et c’est avec appréhension que je me présente à ce goûter tout de noir vêtu.

J’ai hâte de retrouver Madame. La pièce principale est un bar tenu par une femme à la silhouette élancée. Elle porte un harnais de cuir et de chaînes laissant apercevoir de nombreux tatouages. Quelques personnes sont au bar et au fond de la pièce, assis autour de tables basses, un groupe discute.
Sans cet homme entravé nu en croix et flagellé par une Domina, l’endroit ressemblerait à une simple boîte de nuit un jour de thé dansant.

J’ai beau cherché du regard je ne trouve pas Madame Lule. Perdu sans elle, je pars à sa recherche dans un méandre d’escaliers, de pièces, de recoins dont l’éclairage est tamisé. Il est encore tôt, les lieux sont vides. De retour au bar je suis gentiment guidé par la Maîtresse des lieux : je n’avais pas vu l’escalier dérobé qui descend dans cette cave voutée entièrement équipée pour le SM.

Je ne suis plus perdu ! Madame Lule m’accueille avec son sourire enchanteur et chaleureux. Je reconnais Maîtresse Inanna et son soumis F que j’avais eu la chance de croiser lors du Boudoir Infernal en novembre dernier. Ce dernier vient de recevoir une correction et Madame Lule m’encourage à lui caresser les fesses pour constater la chaleur qui s’en dégage.

Après un rapide passage au bar, notre petit groupe complété de Maitresse Blanche s’installe dans la plus grande des pièces. Au centre, se trouve un lit en arc-de-cercle recouvert de skaï rouge. Le long d’un mur se tient une grande banquette. En l’absence de sonorisation nos Maîtresses se demandent comment accompagner l’arrivée du gâteau.
F propose de former une chorale. À la demande d’Inanna, il se retrouve au milieu de cet agora à devoir improviser un tour de chant.
Je dois dire que je reste très discret, n’ayant pas du tout envie de montrer mes piètres talents de chanteur. Alors qu’il termine une belle reprise de WE WILL ROCK YOU, Madame Lule, avec sa grande imagination, propose de se servir des fesses des invités pour faire les percussions.
Je me retrouve ainsi cul nu, à quatre pattes, à côté de F. Le faible son d’un téléphone donne le rythme et nos fesses résonnent. Les coups sont forts, j’ai du mal à rester en place. Je ressens une vive douleur à chaque claquement.
Inimaginable pour moi de me soustraire à ce traitement ! Je serre les dents.
J’accueille la fin de la chanson avec une certaine satisfaction. Madame a alors une nouvelle idée ! Après le karaoké et l’atelier percussion place au blind test musical ! Nous sommes maintenant trois ou quatre à présenter notre fessier et chacun d’entre nous résonne différemment. Madame Lule est mélomane !
L’assistance est invitée à fermer les yeux et essayer de reconnaitre le fessier qui reçoit la fessée. Bien que les coups soient francs, ils sont moins fréquents et j’essaie de me concentrer sur l’environnement. J’entends les commentaires et surtout des rires. Combien sont-ils à nous regarder ainsi exposés ? Les flashes me rappellent qu’une des invitées, photographe, immortalise ce moment.

La fin de ce blind test n’est pas synonyme de libération. Inanna Justice enfonce ses doigts dans mes flancs et commence à me chatouiller. Moi en général si peu réceptif, je ne peux résister à son expérience. Immédiatement Madame Lule se concentre elle aussi sur moi. Je suis alors traversé d’un immense fou rire. Je crie sans pouvoir m’arrêter.
Pour m’empêcher de m’opposer à leur supplice, F me tient les mains, puis on me passe des colliers de force aux poignets. Les doigts de ces dames sont encore plus efficaces. À plusieurs reprises ils me fouillent vigoureusement les aisselles et l’intérieur des cuisses.
Je ne sais pas retranscrire ce que cela a provoqué chez moi : sentir ces doigts s’enfoncer parfois très vivement dans mes aisselles provoque une certaine douleur et de la gêne. Pour me faire taire, Madame Lule vient s’accroupir sur moi.
Être ainsi étouffé est pour moi le délice absolu. Sa chaleur m’apaise. Mes pensées sont complètements tournés vers elle. Les bruits d’impacts, les rires et les commentaires des spectateurs m’arrivent étouffés.
Mon supplice prend alors une autre tournure. Madame Lule a saisi mes tétons. Ses doigts agiles les pincent et les tirent. Mes jambes sont relevées pour que mes plantes de pieds soient accessibles. A l’aide d’une baguette, Inanna Justice les frappe à petits coups secs. Le premier coup m’électrise littéralement, la douleur est vive. Je me contorsionne mais je ne veux pas que cela s’arrête. Je veux rester sous Madame Lule !
Devant ma réaction les coups se font plus rapides, plus forts. Je peine à trouver ma respiration.
Soudain un coup s’abat sur mes testicules.
– On peut les frapper ? me demande-t-on.
J’ai peur de décevoir. Je réponds par l’affirmative, confortant ainsi ma place pour quelques minutes de plus. Madame Lule me rappelle le mot de sécurité avec lequel tout peut s’arrêter. Plusieurs chocs de faible intensité alternent avec les coups de baguettes. Quand la douleur est trop vive, je me concentre sur son odeur.
Moi qui venais manger du gâteau et boire de l’oasis !

C’est la première fois que je me lâche ainsi. J’ai perdu le contrôle ! Madame Lulle relâche son étreinte et me libère de mes entraves. Elle prend ma tête dans ses mains et me demande d’une voix douce si tout va bien.
Oui je vais bien, Je suis bien entre ses mains. Elle est tendre. Je vais très bien…

La salle se vide. Combien étaient-ils à me regarder ? Je me rhabille et retrouve tout ce petit monde au bar. Je cherche F, mon acolyte de tam-tam. Je ne le vois pas. Il est enfermé avec le soumis de Maîtresse Blanche dans une cage en acier. Le gâteau arrive, Madame Lule souffle ses bougies.

Il est temps pour moi de partir. Je n’ai qu’un seul regret, ne pas avoir pu passer la soirée à ses côtés…

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