Délicieux fétichismes

CET OBSCUR OBJET DU DÉSIR

Sois mon adorateur ! – Cristallisation du détail

Bas, gants, foulards, escarpins et petites culottes en dentelle… Il y a ces accessoires de « l’éternel féminin », vos éternels sources de fantasmes depuis… depuis quand, déjà ? L’enfance ? Vos premiers émois ?
Il y a aussi ces matières, cuir, fourrure, nylon, soie et mohair, dont le toucher vous ravit et vous électrise, ou la peau nue, une aisselle parfumée, un lobe d’oreille charnu, tout un continent interdit entre la bretelle d’une guêpière et le col d’un chemisier, ou encore ce grand classique, mais si unique quand il s’agit de son désir : de jolis pieds. Cambrure parfaite, propres ou parfum cuir de bottes, sans artifices ou sublimés de nylon, chaussés de ballerines ou de vertigineux talons, les orteils vernis de rouge, se balançant, là, sous votre nez, invitant à votre langue de les honorer,
oui,
mais pas tout de suite.
Toucher d’abord des yeux, c’est essentiel. Le fétiche se savoure mieux saupoudré de frustration, non ?

Bon à savoir :

  • Les fétichismes rares m’intéressent : momification dans du papier journal, montres, ballons et animaux gonflables/looners, cheveux, chignon…
  • Je ne possède pas ce qui vous obsède ? Apportez-le ou offrez-le moi.
  • Je ne porte ni latex ni vinyle. Vous êtes fétichiste de ces matières ? Il vaut mieux contacter une Maîtresse qui l’est également.

Pourquoi aime-t-on ce qu’on aime ?

Cette question m’intéresse depuis mes débuts dans le milieu BDSM, davantage encore en tant que Domina professionnelle. En séance je chorégraphie des fantasmes qui peuvent m’être étrangers mais m’excitent lorsqu’ils excitent mes visiteurs. J’aime d’ailleurs leur demander d’où vient leur goût, parfois exclusif, pour ceci au cela.
La plupart ne savent pas, ou pas vraiment ; certains s’en fichent, d’autres en ont honte.
Certains ont évoqué des jeux d’enfants pas si innocents comme les chatouilles, d’autres un objet érotisé : les chaussons de leur mère, les jambes croisées sous le bureau de leur professeure… de français, souvent !
Certains m’ont parlé d’un trouble à la lecture d’un texte, d’autres à la vue d’une photo ou d’une scène de film (un homme attaché au mât d’un navire de pirate, une captive fouettée…), scènes inaugurales liées à leur découverte de la sexualité.
De quoi rappeler l’extraordinaire et réconfortante relativité du désir : le non désirable de l’un·e étant le très désirable de l’autre, chacun·e sera toujours le genre de quelqu’un-e.
Autant dire que les confidences de fétichistes m’émeuvent et m’enrichissent. Parce que comprendre les ressorts secrets du désir, c’est ma petite obsession à moi.