Paradis de supplices
Je profite du répit d’un dimanche pour vous écrire un petit mot de remerciements et vous faire part de quelques évocations et rêveries au sujet de votre magique séance. J’ai énormément apprécié de faire une suffocante connaissance de votre tenue de velours. Quelle douce sensation, et redoutable ! /…/
J’ai aussi adoré votre façon de m’attacher sur le lit, en particulier pour m’immobiliser les jambes en les reliant par les bracelets, pour fixer avec une corde reliée à la barre métallique. A propos de métal, là encore je n’ai jamais eu la moindre envie de lâcher la chaîne… Comment avoir la volonté de mettre fin à un tel paradis de supplices ?
Enfin, juste deux évocations.
La première ne peut manquer d’être l’extrême excitation qui saisit votre soumis quand vous approchez votre visage, pour me faire respirer votre parfum et me frôler de votre magnifique chevelure.
/…/
La seconde est la sensation très étrange lorsque vous m’avez pratiqué des supplices par l’électricité. Le velours doit être un très bon conducteur car lorsque vous vous souleviez de quelques millimètres, de petites étincelles me piquaient le nez de manière très sensible. La seule manière d’échapper à ces picotements était de plonger mon visage dans votre jupe pour faire contact sur une grande surface, quitte à ne pas pouvoir reprendre ma respiration.
Suffoquer ou subir cette douleur voilà un surprenant dilemme et une mine d’idées pour de diaboliques supplices !
Heureusement que je partais en province en train, plus adapté aux longues rêveries d’après séance. Un long trajet en voiture ne serait pas prudent : je risquerais d’oublier de sortir de l’autoroute et de me retrouver dans le grand sud ! En train, les horaires permettent de mettre une alarme pour descendre dans ma gare.
Passez une belle soirée à l’Opéra. Je vous imaginerai regarder le spectacle en tenue de velours…
Un fantasme m’assaille : les mains attachées aux pieds d’un fauteuil du Palais Garnier, je suis bâillonné et cagoulé, la tête sur le siège. Vous vous asseyez sur mon visage, m’étouffant sous le doux velours. Mais pas question de me laisser haleter, gémir ni de vous supplier… Ces bruits sont exclus à l’opéra ! Vous ne vous soulevez que de temps à autre pour me laisser inspirer un trop mince filet d’air…..
sssssssss….
… et réajuster votre position pour que le velours obstrue les petits trous de la cagoule. Qui pourrait entendre ce léger chuintement masqué par les envolées musicales ?
Ce pourrait être le scénario de notre prochaine séance, qu’en pensez-vous ?