Un évènement imprévu
Face à vous. Dans votre antre.
Je m’attends à un échange aimable et bien élevé, prenant notre temps avant d’aller progressivement vers un échange BDSM. Mais non, vous me surprenez d’entrée par un brutal « Montrez-moi votre cul, et débrouillez-vous pour tout me montrer ! » alors que je suis encore debout, entièrement habillé, et mentalement encore dans la vie « d’avant »… Je m’étonne de tant de rapidité.
Assise, calme et détendue, vous confirmez votre ordre sans laisser un micron de doute s’installer sur votre volonté. Je m’exécute, saisi par une émotion trouble. Comme un automate, je baisse mon pantalon, puis mon slip à mes chevilles, m’agenouille à vos pieds, le cul vers vous, pose ma tête au sol dans une position à l’équilibre incertain et ouvre grand mes fesses de mes deux mains.
L’obscénité de mon exhibition me plonge instantanément dans mon rôle de soumis, comme une descente vertigineuse vers mes instincts les plus bas. Je sens que l’après-midi ne fait que commencer, et que je ne serai qu’un jouet livré à vos désirs.
Satisfaite, vous m’autorisez à me relever, à remettre mon pantalon, mais je dois maintenant me tenir torse nu face à vous.
– Lustrez-vous !
Je ne suis pas certain de comprendre votre ordre murmuré dans un petit rire moqueur. Il s’agit de me caresser les poils du torse. Je m’exécute. Je trouve ça un peu ridicule mais cela semble vous plaire beaucoup, vous y voyez un retour à l’animalité primitive de l’homme.
Nous pénétrons dans votre boudoir. Vous me faites observer un nouvel élément de décor, deux chaînes fixées au plafond, avant de me bander les yeux. Je suis torse nu sous les chaines, en pantalon. Je sais que je ne verrai rien des prochaines longues minutes de jeu que vous dirigerez.
– Sortez votre sexe !
Encore une fois, la brutalité sans détour de votre ordre me prend par surprise. Ma bite sort de mon jean, je sais que vous la voyez, je ne vous vois plus. Vous m’attachez les poignets aux chaînes, bras écartés en hauteur.
Tout est prêt pour le scénario du jour. Action. Vous êtes metteuse-en-scène, je suis votre comédien, et je dois répéter sous votre supervision une scène dans laquelle je pousse des cris de jouissance sexuelle. C’est pour bien travailler le personnage que vous avez eu cette idée de m’enchaîner, yeux bandés et bite à l’air. C’est fou ce que les gens de théâtre peuvent être créatifs pour travailler leur art…
Vous m’encouragez, je me force à gémir une fois, cinq fois, dix fois, vingt fois… de plus en plus fort car cela n’est jamais assez crédible à vos oreilles. C’est alors qu’un évènement imprévu interrompt le début de notre répétition. On sonne à la porte !
Vous m’abandonnez pour ouvrir à une de vos amies qui avait envie de vous rendre une petite visite impromptue. De l’autre coté du rideau fermé de votre boudoir, j’entends votre conversation:
– Je ne te dérange pas ?
– Non pas du tout .. ou plutôt si, un peu, je suis en train de répéter avec un comédien.
– Ah bon, je te laisse alors …
– Non, non, reste, ça devrait t’amuser si tu veux assister à notre travail !
En vous écoutant converser le plus banalement du monde, je sais que dans quelques minutes vous inviterez votre amie Lorelei à faire de moi tout ce qu’elle veut. Cette idée provoque par anticipation un frisson de plaisir dans tout mon corps.
Vous invitez Lorelei à vous suivre dans le boudoir.
– Ah Ah… Mais qu’est-ce que tu fais, Lule ? C’est comme ça que tu travailles ?
Je sens le regard de Lorelei sur moi, sur les chaînes, sur ma bite sortie de mon jean. Ma respiration se fait plus saccadée. Elle rit d’étonnement, puis petit à petit, s’intéresse à nos jeux.
– Ah bon, tout est permis pour le faire gémir ? C’est marrant… je peux le pincer ?
Sa voix, naïve et curieuse à la fois, me trouble profondément, alors qu’elle parle de moi comme d’un objet, sans même m’adresser la parole directement, acceptant tout naturellement l’idée que je vous appartienne et que vous soyez seule à décider de mon sort.
Lorelei se dresse devant moi, je la devine. Elle m’attrape un sein et le pince, d’abord timidement, puis constatant mon absence de réaction, plus fortement. Douleur, je pousse un gémissement.
– Ah ça marche bien, regarde !
Lorelei est conquise par cette opportunité providentielle de s’amuser, et n’a pas l’intention d’en rester là. Je la sens de plus en plus motivée à tout essayer pour me pousser à gémir en vrai. Elle est à l’écoute de vos idées, curieuse de tout essayer sur son nouveau jouet humain. Tout en échangeant avec vous sur les meilleurs moyens d’atteindre votre objectif, elle me pince régulièrement les seins l’un après l’autre, plus ou moins fort. La douleur s’intensifie, je gémis de plus en plus, mais elle ne paraît pas m’entendre, comme si cela restait très en dessous de ses attentes.
Cette idée me fait un peu frémir, je comprends ma douleur à venir.
Un accessoire retient son attention, une sorte de jarretière électrique qu’on enroule autour de la cuisse, et qui permet de déclencher des décharges électriques à distance avec un petit boitier télécommandé. Ce jouet parait l’amuser au plus haut point.
On descend mon pantalon et mon slip aux chevilles. Pendant que vous équipez une de mes cuisses nues, Lorelei ne cesse de me pincer les tétons en rigolant. La douleur accumulée devient vraiment plus intense, et je gémis sans aucune retenue.
– Là on y croit pas trop franchement, allez maintenant, vas-y à fond !
Une pression sur le boitier et Lorelei m’envoie une décharge dans la cuisse. J’émets un petit cri court.
– C’est tout ? Vraiment… ?
Vous lui montrez comment augmenter l’intensité électrique.
Nouvelle pression, plus forte et plus longue.
Douleur.
Cri.
– Ah ben voilà, là ça commence à ressembler à quelque chose ! dit-elle.
La suite n’est qu’une succession aléatoire de décharges électriques dans ma cuisse nue et de pincements de mes seins. L’enchaînement de douleurs m’installe peu à peu dans un état de subspace.
Mon cerveau ne réfléchit plus. La douleur me réduit à l’état de masse corporelle endolorie. Je vous entends échanger entre vous, commenter, apprécier mes réactions, et je n’essaie plus de vous amadouer par un sourire ou un mot léger, comme j’ai pu tenter de le faire au début, car aucune de vous deux n’y a jamais prêtée attention, m’infligeant douleur après douleur sans hésiter.
Je ne suis plus qu’une machine à gémir sur commande. Sans aucun filtre, sans aucune retenue, sans aucune pudeur.
Lorelei, toujours plus curieuse, a envie d’essayer d’autres accessoires.
Vous lui tendez votre martinet. Elle teste sa puissance sur mes fesses, demande à fouetter mon dos, s’amuse des rougeurs qui apparaissent ça et là.
– Tu peux le fouetter partout, autant que tu veux. Je suis contente, on l’entend vraiment faire des bruits de jouissance maintenant, ça sonne super vrai tu ne trouves pas ?
– Et c’est quoi ce truc ? demande Lorelei en désignant une petite roue crantée.
Vous lui montrez. Elle va immédiatement tester son nouveau jouet sur mes fesses, puis passe devant moi et continue son exploration sur mon sexe, mon gland, mes testicules.
Elle s’amuse beaucoup. Je gémis à nouveau, saisi par une salve de picotements puissants.
/…/
Petit à petit, je sens l’orgasme monter, vous m’autorisez enfin à jouir en tendant un verre sous ma queue.
J’explose. Une vague de chaleur m’envahit, mon corps est traversé de spasmes.
Vous recueillez mon sperme dans votre verre à vin avec un grand sourire, le montrez fièrement à Lorelei avant de le mettre sous mon nez.
Vous y versez un peu de liqueur d’oranger, touillez avec une petite cuillère, et me tendez le verre.
– Bois, avale.
Je m’exécute, en trois gorgées. Sous vos deux regards amusés.