Une erreur mâle

Paul aime écrire des scénarios que nous jouons lors d’une séance. Cet été, le thème fut « Immeuble gynarchique » : Paul y incarne un nouveau locataire peu au fait des règles d’une copropriété dirigée par des femmes, qui finissent par le contraindre à obéir à leurs quatre, six, douze volontés.
Pour l’occasion, une complice, la belle Lorelei, s’est glissée dans le rôle d’une voisine de cet immeuble si particulier. 

 

« Madame,
Au cours des deux jours précédant notre rendez-vous, une fébrilité délicieuse gagne peu à peu mon esprit. Je suis intimidé et impatient à la fois de vous revoir après si longtemps. Je sais qu’une autre personne que je ne connais pas sera présente. Je sais que j’aurai à me mettre nu devant elle et vous, à vous obéir, à accepter de me retrouver dans des positions humiliantes, puis à jouir sous vos yeux sans pudeur.
La première pensée est le rejet. Pourquoi s’imposer un telle « épreuve », encore une fois ? Mais très vite le fantasme l’emporte et aussi, l’idée de me sentir obligé de venir à ce rendez-vous, de ne plus pouvoir reculer, démultiplie l’excitation.

J’aime ré-entendre votre voix au téléphone, en bas de chez vous. Immédiatement, les bons souvenirs de nos rencontres passées calment l’appréhension, et je monte l’escalier le sourire aux lèvres.

Votre petit mot « Entrez dans dix minutes /dans le boudoir/ » est une réelle surprise. Je souris, car je suis ravi de vous revoir aussi joueuse. Je m’aperçois qu’à cet instant précis, je ne suis plus tout à fait moi-même : mon cerveau est perturbé par l’émotion, l’anticipation du futur proche. Vous avez déjà pris possession de moi, je n’arrive plus à réfléchir, je subis passivement l’instant.
Je reste debout, en silence. Je vous entends. Vous semblez parler à quelqu’un. La fébrilité revient, toujours aussi délicieuse, accentuée par l’intimidation de cette présence inconnue. Je regarde l’heure sur mon téléphone toutes les deux minutes. Je n’ai même pas la présence d’esprit de me laver les mains, comme vous me le reprocherez avec un bon sens autoritaire quelques instants plus tard.

Vous êtes là devant moi. Enfin. Nous échangeons « normalement ». C’est agréable, rapports de bon voisinage, entre gens bien élevés. Je sais que les minutes sont maintenant comptées avant que nous basculions dans autre chose.
J’admire avec quel naturel vous rentrez dans le rôle du scénario prévu.
Nous passons de l’autre coté du rideau, une autre « copropriétaire est là », Madame Lorelei. Rien, ni dans son attitude ni dans sa tenue, ne dévoile un autre enjeu qu’une simple rencontre entre voisins. Vous faites les présentations, nos regards se croisent. Nous nous saluons le plus normalement du monde.
Ces quelques minutes en suspens, avant le basculement, sont incroyablement troublantes.

Votre interprétation du scénario, « Vous êtes une erreur mâle dans une copropriété de femmes qui imposent leur loi aux hommes », est juste géniale. Bravo aha ! Quel plaisir de jouer avec autant de complicité créative !
Vous prenez l’initiative progressivement. Les mots sont limpides, implacables, calmes. Impossible de résister. Vous me maintenez, moi votre sujet, sous une pression ferme et douce à la fois. Vous me déshabillez progressivement, mot après mot.
Madame Lorelei vous rejoint sur le lit pour mieux voir. Je comprends à cet instant qu’elle ne sera pas une simple figurante et qu’elle prendra des initiatives, en paroles et en gestes. Cette pensée m’excite fortement.
Je suis nu, debout face vous deux. Madame Lorelei se moque de mon sexe. Vous m’ordonnez de le faire durcir. Je me masturbe sous vos yeux. C’est tellement impudique de faire en public ces gestes qu’on fait seul. Je sens le regard curieux de Madame Lorelei. J’affiche enfin une érection (correcte).
Madame Lorelei commente :
– Pas mal, un peu courbée.
Sous votre double autorité, je finis par abandonner toute idée de décence, me laisse porter par vos instructions, sans réfléchir. Après, tout s’enchaîne un peu plus vite.
J’ai un plug dans la bouche.
Vous pénétrez mon anus avec plusieurs doigts.
Je suis à genoux aux pieds de Madame Lorelei qui me fait plier mes vêtements avec application.
J’obéis comme un pantin que l’on actionnerait par le cul. Je dois mettre le plug-crochet ( j’ignore son nom) dans mon cul et Madame Lorelei l’attache à mon collier avec une cravate. Elle teste la tension et n’hésite pas à serrer au maximum. Je la sens très à l’aise, n’hésitant pas une seconde, comme si elle avait fait ça toute sa vie !
/…/
Je vous entends, entre rêve et réalité. Quel magnifique concept de copropriété, je m’installe quand vous voulez !

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