Talismans érotiques

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, ni certainement les weekends !
Je me sens hélas déjà tellement loin de ce moment parfait passé dans votre boudoir chargé de symboles et de promesses, prisonnier de votre doux regard et de vos mains perverses.
J’étais tellement libre ainsi asservi, réduit à des sensations violentes ou puissantes, vibrant et miaulant, suivant votre parcours initiatique, à la fois acteur/voyeur de mon propre tourment et de vous Madame…

Je n’étais qu’un papillon attiré par votre lumière, écartelé sous votre talon acéré – oui je pourrai vivre à vos pieds, dans l’ombre de vos jambes de nylon, épiant l’attache d’une jarretelle et la blancheur d’un éclat de chair sous votre jupe droite, et peut-être un sourire tout là haut !

Je me rends compte qu’il est impossible de décrire ce moment. Je l’avais pourtant imaginé, alors désoeuvré, dans l’attente de savoir vous rencontrer, et gribouillé des pages et des pages de ce moment, comme une rêverie agréable, une réassurance avant de plonger dans l’inconnu. Heureusement rien ne s’est passé comme prévu, et dès ce moment où vous m’avez demandé de reculer d’un pas, j’ai su que je pouvais m’abandonner à votre histoire et vous laisser façonner ce temps hors du temps à votre guise.

Je n’avais même jamais rêvé d’un si beau commencement, moi qui ai été fasciné de découvrir ce qui se cache sous les jupes des femmes, fasciné par leurs talismans érotiques, escarpins vernis, bas de nylon, porte jarretelles, leur petites culottes nichées au creux de la chair la plus tendre, et les jambes galbées et douces. Comment décrire ma joie d’être à vos pieds, nu et encagé, eunuque symbolique /…/.

Le temps s’est arrêté, lorsqu’à genoux ou à quatre pattes j’étais votre jouet, bien décidé à tout endurer par orgueil, par amour, par admiration, par nécessité… Merci Madame d’avoir été si attentive et conciliante, d’avoir su voir mes limites sans que j’ai à dire « Rouge », de m’avoir laissé reprendre mon souffle pour ensuite me pousser plus loin, me guider jusqu’à ce paroxysme où je perds pieds et je m’envole sous votre langue de cuir vers mon firmament primitif.
Comme sur un ring, round après round, la chaleur monte, les corps transpirent, moites et odorants – dans un brouillard je vous vois tomber votre jupe, votre chemisier, pour trôner en Amazone fière, pour m’écraser sous vos cuisses ou vos genoux, votre bouche à quelques centimètres de moi et vos yeux qui me vrille le cerveau, sourire, giffle, crachat, tout est une récompense pour moi, même lorsque vous m’étouffez assise sur mon torse rougi. Lorsque vos mains se referment sur ma bouche et me plongent dans un doux abandon ultime, lorsque je cesse de me débattre et que je glisse dans ce rêve sombre, dans vos bras, dans votre monde…
Il y a tous ses détails qui ne sont pas des détails, ce foulard négligemment jeté sur mon visage qui me prive du spectacle et m’empêche de respirer – cette machine électrique infernale qui étrangle ma pauvre bite et l’écrase fugacement, incapable de bander ou de jouir, prisonnier d’un désir hors de porté – l’infernale roulette qui parcours sans fin l’étendu de ma peau, virages et lignes droites, détour sur les tétons déjà tourmentés – l’immobilisation, les impacts, les cris, les rires, les grognements – et votre gode, et votre main, votre souffle dans mon cou lorsque vous me baisez, vous avoir entre mes cuisses sans pouvoir vous étreindre, et cette chose qui prend vie en moi, au plus intime, que j’espère pouvoir dompter, en vain, c’est une bête si imprévisible, qui me dévore de l’intérieure, des sensations qui débordent et noient ma conscience jusqu’à remplir tout l’horizon et me faire crier grâce.
Tout est là inscrit dans ma chair, sans aucune logique que celle de votre volonté et de ma soumission, que ce désir de m’offrir un moment parfait…
Merci, merci, merci Madame – vous êtes une déesse de l’Amour, ce mystère profond qui secoue les âmes et les corps.
Le retour à la réalité – enfin où est vraiment la réalité ? fut bien rapide. Pas de spleen ni de descente douloureuse. Je le regrette presque tant ce moment à vos pieds fut magique et joyeux.
Je ne veux pas sembler vous réduire à ce moment – j’ai tout autant aimé échanger avec vous, cet instant suspendu avant de vous quitter – d’entrevoir un monde immense à travers l’entrebâillement de votre porte.
J’espère que j’aurai la joie de partager d’autres moments si riches à vos côtés ou à vos pieds, de partager vos pensées et vos désirs, de pouvoir vous divertir ou simplement vous être utile…
Témoignage de VS.

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