Recadrage

En tant que Dominatrice professionnelle, je refuse qu’on me dicte ma conduite et le contenu de mes séances : qui, quand, comment, c’est moi qui choisis. Une évidence bonne à rappeler à certains « soumis » qui tentent de fixer leurs conditions,  ce qui équivaut à une fin de non-recevoir de ma part.
Les jeux BDSM n’en sont, à mon avis, que plus savoureux. La preuve avec ce témoignage.

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Tout d’abord, je tiens à vous réitérer mes excuses concernant mon insistance de mardi. J’ai parfois une idée/envie très précise et je peux être tenté de vouloir l’imposer. Le recadrage des premières minutes de notre rencontre a été très clair et explicite. Je n’avais jamais vécu ni ressenti cela auparavant, l’impression que tout peut s’arrêter d’un coup, de tout perdre et de repartir comme j’étais venu sans avoir vécu la plus belle expérience DS de toute ma vie. Car oui c’est le cas…
Je ne serai pas tenté de recommencer, proposer peut-être, insister jamais plus, surtout que la suite de notre rencontre vous a donné entièrement raison.

Lorsque je vous ai appelé à 21h, j’ai été très agréablement surpris par la douceur de votre voix.
En tapant à votre porte, après avoir respecté les instructions, j’ai entendu vos pas légers se rapprocher de la porte, prendre puis chausser vos escarpins avant de m’ouvrir. Votre charme faisait déjà effet..
En rentrant, j’ai eu le souffle coupé par la puissance de votre regard, votre attitude qui dégage tant de choses, qui crée une atmosphère, la justesse de votre maquillage.
Lors du recadrage vos mots étaient durs et vous dégagiez une telle force que cela forçait à l’obéissance. Je ne savais plus quoi faire ni penser ni regarder ni respirer, j’ai hésité entre partir en courant ou me jeter à vos pieds pour vous demander pardon. Dans le fond, je n’avais qu’une envie, celle d’obéir pour essayer de me faire pardonner. J’ai donc subi vos mots qui cherchaient à me rabaisser, me remettre à la place de soumis, à me mettre à nu (peut être le moment le plus difficile pour moi) en acceptant votre regard droit dans mes yeux, me déshabiller par étape selon vos instructions pour me retrouver ainsi nu, de corps et d’esprit sous votre regard scrutateur, sous votre jugement. Libre de vous appartenir.

Une douche pour me remettre de ces premières émotions puis j’ai timidement toqué à la porte. J’ai eu peur de me retrouver face à vous de nouveau, peur car la cage était mal mise, peur de ce qui allait arriver, peur du sort que vous me réserviez, à moi celui à qui vous avez failli écrire « Vous m’emmerdez »…
et j’ai eu l’autorisation d’entrer.