Pris au piège

Tout commençait comme une journée normale, ou presque : un temps gris, un trajet classique. J’ai amené tout ce que Madame m’a demandé d’apporter pour notre séance.

L’heure de rendez-vous approche, les minutes semblent s’allonger entre l’envie et tout ce qui peut potentiellement m’arriver.
Dernière minutes, dernières secondes et ça y est l’heure du rendez-vous est là. Je suis les dernières consignes énoncées par Madame et je rejoins son lieu, chaque pas fait battre mon coeur plus fort, chaque inspiration, chaque pensée… Je toque, j’entends Madame arriver et la porte s’ouvre.
Nos regards se croisent, mes pensées disparaissent.
Je suis invité à rentrer, la régente des lieux m’explique toutes les nouveautés du lieu depuis ma dernière visite.

Je suis enfin prêt, je m’annonce et reçois mes premiers ordres : aujourd’hui Madame m’apprend à marcher en talons. J’ai amené deux paires, des talons aiguilles assez hauts, et sous ses ordres je commence à défiler devant elle. En avant, en arrière, demi-tours ; tout y passe.

S’ensuit la découverte de ses nouvelles installations : la croix.
Mes yeux sont bandés, ma tête cagoulée et je suis bâillonné, puis avec maîtrise je me retrouvé attaché dessus, sans moyens de m’en extirper.
Je suis pris au piège, livré dans mon simple appareil aux idées de Madame : murmures, caresses et divers jouets sont utilisés, à son envie et dans les limites que nous avons établies.

Une fois libéré, je suis rapidement mis dans une combinaison en néoprène rendant l’utilisation de mes bras impossible. Sangles et mitaines accentuent la restriction jusqu’à ce que je ne puisse plus m’en défaire.
Toutes les émotions remontent de plus en plus à mesure que la séance se déroule; séance qui semble passer vite, très vite, trop vite.

Dernière étape: la balançoire.
Des minutes entières à envisager tout ce qui pouvait être fait dessus, ou non ; une communion dans l’instant pour conclure une séance forte en émotions.

La séance prend fin sur un moment qui semble hors du temps. Une petite discussion avec Madame s’ensuit, pour échanger sur la séance maintenant terminée, et une fois mes chaussures rangées et prêt à repartir.
Nous nous séparons et je retourne chez moi, en repensant à ce qui vient de se passer et en me demandant ce que pourrait être la prochaine séance.

Témoignage de C. Mack.