À cet instant dépendant de vous

« Bonjour Madame, je suis Marthe. Je suis chargée ce soir de veiller à vos besoins ! »

Vous êtes assise en face de moi, je suis nu, tous mes vêtements sur le bras. J’essaye pour une fois de ne pas trop bafouiller et de trouver des réponses cohérentes avec ce que Marthe aurait pu dire et vivre. Mes compétences, ma motivation…

« Marthe, Je vais enregistrer notre conversation. Ainsi il sera possible de prouver si j’ai abusé de vous ou non ! »

/…/

J’allume les autres bougies, vous me faites mettre une perruque blonde, me menacez de m’exhiber, de me vendre ! Ça tourne vite dans ma tête… Est-ce que j’aimerais ça ? Oui ! Non ! Oh je ne sais plus…Y a-t-il vraiment quelque chose que je n’aimerais pas faire sous votre férule ?

Heureusement, vous mettez un terme à la tempête, je suis à genoux, les pouces liés avec une seule et unique mission sur laquelle me concentrer : vous mettre votre porte-jarretelles et vos bas ! L’exercice est difficile. Je suis restreint dans mes mouvements, à genoux, bâillonné mais je parviens à vous mettre vos bas et, presque du premier coup,  à placer la ligne convenablement à l’arrière de vos jambes.

Commence alors l’abus de pouvoir tant… redouté espéré ! La promesse d’une dégradation totale et de la mise au rang d’animal. De n’être qu’une parmi les autres. Domestique anonyme dont on use et abuse à loisir.

Douce sensation que celle du collier qui se serre autour du cou. La laisse. Toujours le bâillon. A quatre pattes, avancer au rythme de vos pas, la tête le long de votre jambe. Quel frisson. La pause devant le miroir confirme ce que je ressens déjà. Ces quelques pas ont été un moment bref. J’étais bien, à ma place. J’ai l’impression d’y être encore. J’en ai les larmes aux yeux en y repensant.

Votre Maîtrise du temps, comme vous le faites observer, affirme votre pouvoir à l’image de celui du souverain qui fait attendre ses courtisans. Moi je n’ai plus l’ambition de maîtriser autre chose que le filet de bave qui s’échappe de mon bâillon.

Débute alors cet état d’abandon que je commence à connaître. Que j’anticipe et que je savoure à chaque fois un peu plus librement. Vous avez pris, à ce moment, les deux clefs, celle de mon corps et celle de mon esprit.

Le crochet anal relié au collier puis les mains attachées aux chaînes. Le vibro qui commence à produire son effet sur les barreaux de ma cage. La bite qui remplace le bâillon dans ma bouche est assortie, délicate attention, à ma tenue ou ce qu’il en reste !

Je suis à cet instant dépendant de vous. Physiquement bien sûr, attaché comme je le suis, mais surtout mentalement. Marthe est la plus heureuse. Elle est attachée, remplie d’un crochet et d’une bite et elle a une Maîtresse. Je suis au moins aussi heureux qu’elle et je fonds.

 

Témoignage de F.

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