La Belle et les bêtes

Sois ma bestiole ! – Doggy style

Totor. C’est ainsi que se nomment mes chiens, tous mes chiens,

mes bons chiens, mes petits chienchiens,
mes chiots en devenir, mes toutous d’appartement et mes dogues de salon,
mes fidèles bâtards en quête de Maîtresse,
mes cabots qui remuent la queue dès qu’ils voient leur collier,
mes clébards qui frétillent d’être baladés en laisse,
mes limiers à truffe humide, qui reniflent mes chaussures (ou bien pire),
mes pathétiques bichons pelés qui s’astiquent sur les mollets des dames,
mes bergers avides d’écuelle à laper,
mes cerbères que j’envoie à la niche des Oubliettes,
mes roquets qui confondent « assis-debout-couché ! » et méritent le martinet,
mes molosses à l’âme penchée qu’il faut impérativement re-dresser…
Et vous, donc, chien en chef (de meute).

L’amour, n’est-ce pas l’infini mis à la portée des caniches ?

Bon à savoir

  • Mes accessoires pour le pet play : masque de chien, collier, laisse, jouet, écuelle.
  • Mon bestiaire accueille également les chevaux. Dans une autre vie, j’ai été une excellente cavalière.

Maintenant mordue

L’animalisation, le pet play sont des jeux que j’ai longtemps exclus de mes pratiques. À présent, ils m’amusent. La preuve ? La transformation en chien m’a inspiré l’écriture de la nouvelle Anima canina publiée dans le recueil Immorales.

Un extrait :
« Chut ! », je décrète en le fixant d’un air terrible. Puis, sans transition, j’articule d’une voix tranquille, presque tendre, « À poil, à genoux, couché, aboie ! ».
Il obéit sans discuter. Fabuleux. Moi, Justine, j’ai ce pouvoir-là, celui de donner des ordres absurdes à un inconnu, de le plier à ma fantaisie, de le rudoyer sur un caprice.
Maîtresse ? Oui, ou plutôt tyran alors que mon superpouvoir prend le goût des chocolats de mon ballottin XXL, j’en engloutis un, deux, dix avant de lui cracher en pleine face un long jet de ganache.