Ah oui ! Quand même !
D’abord et avant que je n’oublie, merci pour votre excellent whisky. J’ai beaucoup apprécié, ainsi
que l’échange que nous avons eu alors.
Pour revenir sur notre entretien, permettez-moi de donner ce titre à notre rencontre manquant de
vocabulaire et des codes de ce monde dont je vous suis gré de m’avoir entr’ouvert les portes.
En sortant de la douche, je me suis trouvé exposé à votre regard, scrutateur. Les mouvements amples et silencieux de vos déplacements vous rendaient presque féline, le prédateur hypnotisant sa proie. Je ne sais ce qui se passait dans votre tête ni ce que vous recherchiez, mais de cela je me moquais. Je suis « détaché » (le futur proche allait être très différent) des critères de séduction. Je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais je suis heureux, je ne me sens pas humilié par cette nudité.
Je me présente , moi, tel que je suis, je n’ai plus aucune illusion… et vous me faites exister à travers vos
yeux… Enfin quelqu’un me regarde.
Dans les moments qui ont suivi, plusieurs fois, nos regards se sont croisés. J’ai du mal à mettre des mots sur ce que je ressentais alors. Impression étrange, recherche d’une connexion ? Mais jamais je n’ai eu de crainte. Je les trouvais beaux et peut- être inconsciemment j’aurai souhaité percer leur mystère.
Même si « mon corps » ne vous l’a jamais montré votre contact me faisait fourmiller les sens. Vos chaussures, votre robe sur ma peau, vos caresses et cette main qui a accueilli ma joue (1ere partie, parce qu’après LOL).
Je me suis senti redevenir Bébé et je me serai facilement endormi sur cet oreiller, il me semble avoir souri aux anges pendant ce bref instant.
Le reste était une présentation ; découverte des instruments (ah oui ! Quand même !), ajustement, essayage. Pour le néophyte que je suis, tout cela aurait pu être effectivement une « torture », mais vous parlez, vous commentez et vous riez… de ce rire élégant et si féminin.
Le rire. En voilà un sujet. J’ai moi-même beaucoup ri. Je ne pense pas que c’était un rire nerveux de mal-être ou de peur, mais bien un rire franc devant la « cocasserie » des situations. Vous pourriez m’objectiver qu’alors je n’étais pas « ici et maintenant ».
Le bâillon ne m’a laissé aucune douleur ou sensibilité dans les mâchoires. Il m’a fallu aller outre mon « éducation » pour accepter de laisser s’écouler le flot de salive sécrété(e) (le flot ou la salive ?). Les pinces, sans rire ? Non, un bon moment, au contraire. Vous aviez presque l’air de vous amusez.
Sous le fouet, merci de m’avoir laissé une main libre pour sauver une partie des meubles ! (même
s’ils sont frappés d’obsolescence, j’y tiens encore un peu.)
Vous m’avez demandé si j’avais subi un lavement. De cerveau ? Pas encore. Si j’avais répondu oui, peut-être aurai-je eu droit à ce qui aurait apporté une réponse à mon interrogation sur le ressenti des femmes… même si, on est d’accord, la physio est différente et qu’on reste dans un phantasme. Quoique, on entend beaucoup parler d’orgasme prostatique. Mais là aussi je reste persuadé que la main…
Maîtresse, ne changez rien. J’espère simplement que je n’aurai pas été un boulet pour vous et si vous avez pris autant de plaisir que moi, tout est bien dans le meilleur des mondes (si on ne regarde pas trop à côté).
ENCORE MERCI POUR TOUT CELA.
Elève henri