Madame Lule

Dominatrice à Paris

Moments vécus

Ici se déposent les traces du tourbillon de nos rendez-vous : récits de rencontres, extraits de lettres, échanges inspirants.

La symphonie de sensations
La symphonie de sensations
29/03/2023

Environ 24 heures après vous avoir quitté (et après une très longue nuit de sommeil récupératrice !) je suis encore la tête dans les étoiles, plein de fabuleux souvenirs de notre rencontre d’hier.

Je suis encore sous votre emprise, si forte, me remémorant encore et encore les différents moments de cet après midi. Mais ce ne sont pas les séquences en elle même, aussi merveilleuses et intenses soient elles isolément, qui sont les plus importantes, mais leur ensemble, comme un scénario merveilleusement construit, qui ajoutant progressivement les pièces d’un puzzle les unes aux autres forme aujourd’hui dans mon souvenir un tout indissociable contribuant à l’oeuvre et à sa splendeur.

C’est pourquoi je ne commenterai aucune de ces  parties, même si certaines ont été évidemment plus fortes que d’autres. Elles contribuent chacune à la symphonie de sensations, à l’état merveilleux de lâcher-prise, d’abandon, d’appartenance, d’attente dans lequel vous avez su si bien me mettre.

Dans une ambiance magique créée par votre tenue, le cadre, la musique, les lumières, vous avez su, par une multitude d’aspects, de détails étudiés, d’attentions, de gestes… m’amener dans un état magique que je n’avais que rarement ressenti. Votre regard bleu, à multiples facettes parfois dur, parfois complice, toujours attentif et bienveillant; votre sourire expressif et changeant; votre voix et le silence; l’alternance de proximité et de distance; les surprises, pour ne citer que les principaux éléments m’ont emmené dans un monde irréel bien que tellement réel.

Oui, vous êtes une artiste, et quelle artiste, au sens où l’art, reflet de la volonté et de la sensibilité de son auteur, procure sensations, émotions instantanées et rémanentes et c’est ce qui est fabuleux. Bravo ! Et merci.

 

Témoignage de C.

Le rythme des coups
Le rythme des coups
22/03/2023

Je ne vous ai rencontré qu’à l’Alambic donc le début de la séance est naturellement un peu différent /dans ce nouveau lieu/ mais très vite, vous me faites me déshabiller puis vous emparez de ma ceinture. Le cuir émet un son caractéristique, révélé entre vos mains. Mon expression, dites-vous, réveille vos plus bas instincts !

Je ne suis pas certain que ce n’est pas une chose que je vais regretter, mais j’aurais détesté que vous me disiez que mon expression vous laissait indifférente ! Alors je vais prendre ma douche et je me présente devant vous en tremblant !
Marthe entre en scène !

Marthe doit mettre sa cage les mains liées et les yeux bandés. C’est plus simple pour moi que vous l’aviez imaginé. Peut-être est-ce lié à ma mauvaise vue qui m’a habitué à faire les choses à l’aveugle. Vous m’annoncez alors ce qui m’attend. Nettoyer la pièce avant de goûter la croix de Saint André puis de procéder à quelques expériences dans l’espace médical.

Je commence donc le nettoyage d’abord sous les moqueries puis sous les coups de martinet. Je me concentre : une largeur de parquet après l’autre. J’aurais bien risqué un commentaire sur l’accumulation de poussière et de saletés sur le sol mais les coups de martinet me dissuadent d’ouvrir la bouche. Les provocations seront pour une prochaine fois !

D’un coup de balai mal maîtrisé, je renverse la poubelle. La punition est immédiate. Appuyé contre le mur, le martinet tombe sur mes fesses, mon dos, mes cuisses, sur tout mon corps. Les coups sont lourds, profonds, parfois un peu cinglants parfois plus caressants.
Un martinet plus cinglant prend le relai puis votre main et enfin le retour du martinet plus lourd.

Les coups s’enchaînent au rythme de la musique. J’ai à peine le temps de me dire que votre bras doit souffrir d’une telle intensité que je suis emporté par le rythme des coups et de la musique, par les sensations de douleur et de plaisir. Je sens monter cette sensation qui a pu, parfois, me conduire à l’orgasme pendant une fessée.
Je m’abandonne à ce plaisir sans plus penser à rien d’autre.

La musique s’arrête et les coups aussi. Vous me conduisez à la croix de Saint-André. Sans un mot. Juste quelques impulsions sur mon dos, sur mon épaule pour me guider, me tourner.
Me voilà attaché dos à la croix ! Bras, jambes puis le corps ceinturé. Je sais à ce moment que je suis impuissant à me libérer seul.
Mon sort vous appartient. Pourtant, en dépit de quelques menaces, je ne peux réprimer un sourire quand le ventilateur tombe en pièces détachées entre vos mains !

Les coups pleuvent à nouveau, cinglants ou lourds, forts ou caressants. Le rythme est différent. Ventre, tétons, cuisses et même quelques coups sur les testicules. L’appréhension est forte pour ces derniers mais aucune douleur extrême ne me sort de mon état second. Quelques coups donnés par vos poings fermés tambourinent aussi sur ma poitrine.

J’ai du mal à décrire mon état à ce moment.
L’alternance entre le bandeau et la vue.
L’alternance entre les coups, les pincements, les caresses.
L’alternance entre les rythmes rapides et lents.
L’alternance entre les coups sourds, profonds ou cinglants.
L’abandon, la sensation de vous appartenir ou à tout le moins d’être votre jouet.
La sensation que la séance a déviée du cours prévu et que vous dansez devant moi aux différents rythmes dans une improvisation maîtrisée.

Vos doigts dans les interstices entre les barreaux de ma cage, puis un plug et un vibro viennent remplacer l’impact des martinets. La montée du plaisir se poursuit. L’impression que tous les coups reçus ont ouvert mon corps et mon esprit au plaisir et que d’un coup, tout ce plaisir se recentre sous vos doigts.
Je me replie de plaisir !

J’ai perdu le fil du temps quand vous me donnez l’autorisation de jouir. Je fais durer ce moment. Chaque vague est un orgasme qui m’amène toujours plus prêt de l’orgasme ultime et il faut que vous me menaciez de révoquer l’autorisation pour que je me décide à franchir la limite. L’onde, brutale, est tellement extraordinaire !

Il faudra un peu de torture post orgasmique pour commencer à me ramener vers le monde réel.
Il faudra quelques coups de martinet doucement assénés pour que je me déplie à nouveau et que je revienne à moi puis à vous.
Ma tête tournera quelques minutes.
Mon corps s’en ressentira quelques heures.
Mon esprit mettra quelques jours à revenir à sa norme.
Mon sourire, lui, ne s’efface pas. Et quand par hasard il s’efface il me suffit de repenser à tous ces moments pour le faire revenir.

 

Témoignage de F.

Talismans érotiques
Talismans érotiques
15/03/2023
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, ni certainement les weekends !
Je me sens hélas déjà tellement loin de ce moment parfait passé dans votre boudoir chargé de symboles et de promesses, prisonnier de votre doux regard et de vos mains perverses.
J’étais tellement libre ainsi asservi, réduit à des sensations violentes ou puissantes, vibrant et miaulant, suivant votre parcours initiatique, à la fois acteur/voyeur de mon propre tourment et de vous Madame…

Je n’étais qu’un papillon attiré par votre lumière, écartelé sous votre talon acéré – oui je pourrai vivre à vos pieds, dans l’ombre de vos jambes de nylon, épiant l’attache d’une jarretelle et la blancheur d’un éclat de chair sous votre jupe droite, et peut-être un sourire tout là haut !

Je me rends compte qu’il est impossible de décrire ce moment. Je l’avais pourtant imaginé, alors désoeuvré, dans l’attente de savoir vous rencontrer, et gribouillé des pages et des pages de ce moment, comme une rêverie agréable, une réassurance avant de plonger dans l’inconnu. Heureusement rien ne s’est passé comme prévu, et dès ce moment où vous m’avez demandé de reculer d’un pas, j’ai su que je pouvais m’abandonner à votre histoire et vous laisser façonner ce temps hors du temps à votre guise.

Je n’avais même jamais rêvé d’un si beau commencement, moi qui ai été fasciné de découvrir ce qui se cache sous les jupes des femmes, fasciné par leurs talismans érotiques, escarpins vernis, bas de nylon, porte jarretelles, leur petites culottes nichées au creux de la chair la plus tendre, et les jambes galbées et douces. Comment décrire ma joie d’être à vos pieds, nu et encagé, eunuque symbolique /…/.

Le temps s’est arrêté, lorsqu’à genoux ou à quatre pattes j’étais votre jouet, bien décidé à tout endurer par orgueil, par amour, par admiration, par nécessité… Merci Madame d’avoir été si attentive et conciliante, d’avoir su voir mes limites sans que j’ai à dire « Rouge », de m’avoir laissé reprendre mon souffle pour ensuite me pousser plus loin, me guider jusqu’à ce paroxysme où je perds pieds et je m’envole sous votre langue de cuir vers mon firmament primitif.
Comme sur un ring, round après round, la chaleur monte, les corps transpirent, moites et odorants – dans un brouillard je vous vois tomber votre jupe, votre chemisier, pour trôner en Amazone fière, pour m’écraser sous vos cuisses ou vos genoux, votre bouche à quelques centimètres de moi et vos yeux qui me vrille le cerveau, sourire, giffle, crachat, tout est une récompense pour moi, même lorsque vous m’étouffez assise sur mon torse rougi. Lorsque vos mains se referment sur ma bouche et me plongent dans un doux abandon ultime, lorsque je cesse de me débattre et que je glisse dans ce rêve sombre, dans vos bras, dans votre monde…
Il y a tous ses détails qui ne sont pas des détails, ce foulard négligemment jeté sur mon visage qui me prive du spectacle et m’empêche de respirer – cette machine électrique infernale qui étrangle ma pauvre bite et l’écrase fugacement, incapable de bander ou de jouir, prisonnier d’un désir hors de porté – l’infernale roulette qui parcours sans fin l’étendu de ma peau, virages et lignes droites, détour sur les tétons déjà tourmentés – l’immobilisation, les impacts, les cris, les rires, les grognements – et votre gode, et votre main, votre souffle dans mon cou lorsque vous me baisez, vous avoir entre mes cuisses sans pouvoir vous étreindre, et cette chose qui prend vie en moi, au plus intime, que j’espère pouvoir dompter, en vain, c’est une bête si imprévisible, qui me dévore de l’intérieure, des sensations qui débordent et noient ma conscience jusqu’à remplir tout l’horizon et me faire crier grâce.
Tout est là inscrit dans ma chair, sans aucune logique que celle de votre volonté et de ma soumission, que ce désir de m’offrir un moment parfait…
Merci, merci, merci Madame – vous êtes une déesse de l’Amour, ce mystère profond qui secoue les âmes et les corps.
Le retour à la réalité – enfin où est vraiment la réalité ? fut bien rapide. Pas de spleen ni de descente douloureuse. Je le regrette presque tant ce moment à vos pieds fut magique et joyeux.
Je ne veux pas sembler vous réduire à ce moment – j’ai tout autant aimé échanger avec vous, cet instant suspendu avant de vous quitter – d’entrevoir un monde immense à travers l’entrebâillement de votre porte.
J’espère que j’aurai la joie de partager d’autres moments si riches à vos côtés ou à vos pieds, de partager vos pensées et vos désirs, de pouvoir vous divertir ou simplement vous être utile…
Témoignage de VS.
Un soumis novice parmi d’autres
Un soumis novice parmi d’autres
09/03/2023

Vous m’aviez prévenu : la séance commence avant la séance.
Quand ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre.
On pourrait soutenir qu’elle commence avant même d’oser vous écrire pour solliciter une première rencontre avec vous, Madame. Mais à quel moment précis cette décision prend-elle corps ? Peut-être lors des émois que j’ai ressentis en vous admirant sur votre annonce ou de ceux éprouvés après, à la lecture des détails raffinés et troublants de votre site, ou encore après, en ressentant des tensions dans mon bas-ventre à entendre les chuchotements de la Férule.
Peu importe, au fond. Quel que soit l’instant, une alchimie perverse m’a poussé un jour à faire apparaître ma boîte mail sur mon ordinateur, et je savais que je n’avais plus le choix, que je ne m’appartenais plus, ou plus tout à fait. Je ne pouvais que rédiger la candidature que vous exigez, sans renoncer, sans excuses, sans retour.

Il faut alors que vous mesuriez, Madame, à quel point cette emprise constitue votre première éclatante victoire, même si vous ne pouviez la connaître à ce moment. Écrire à une maîtresse-femme telle que vous revient à briser bien des interdits moraux et à violer des règles sociales que je respecte habituellement. Je n’ai pourtant pas hésité. Et je souhaitais même ardemment que ma requête réussisse, car si j’éprouvais un plaisir inconnu à former les mots du mail sur mon clavier, elle ne suffit pas, et de beaucoup, en elle-même à combler l’appétit de jouissance à l’origine de ma démarche. Elle l’alimentait au contraire et je ne la considérais que comme le moyen de parvenir à l’endroit sublime, c’est à dire à vos pieds.

J’écrivais donc avec soin, puisque vos exigences sont élevées, et que j’avais conscience de n’être qu’un soumis novice parmi d’autres. Connaître votre joug est un privilège à conquérir. Je pesais chaque mot, chaque expression, toutes mes formulations dans un seul but : ne pas trop vous déplaire, de sorte que je puisse obtenir une réponse favorable. Je me relisais et me relisais encore. Puis, enfin, peu satisfait du résultat mais incapable d’en produire un autre, et tremblant (de crainte ou de plaisir ?) de susciter votre mépris ou bien pire, votre indifférence, je cliquais.
Alea jacta est.

 

Témoignage de JM.

La perversité suprême
La perversité suprême
02/03/2023

Madame,

Lors de ma première séance avec vous, je n’ai pas obéi à votre consigne, puisque j’ai joui tandis que vous m’aviez explicitement prescrit de ne pas le faire. C’est alors qu’en guise de punition vous m’avez ordonné de vous écrire une réflexion sur la notion d’obéissance.
La voici, avec un retard dont je vous prie de bien vouloir m’excuser.

/../

Or, avant la séance de la manière impersonnelle que j’ai décrite dans mon compte-rendu, puis de manière adaptée à mes propres vices, vous vous êtes attachée (si je puis dire) à me prodiguer exactement ce qui fait monter en moi les forces de l’extase. Vous le saviez pertinemment, puisque nos échanges préalables étaient destinés à les déterminer ensemble.
Vous les avez réalisés avec tant d’exactitude que j’ai pu croire que vous aviez pénétré mes fantasmes aussi profondément que mon cul. Il va de soi qu’une Maîtresse sûre de son fait comme vous l’êtes avait une parfaite conscience des conséquences de ses actes. Et vous ne pouviez donc ignorer qu’ils me pousseraient jusqu’à une extrémité insupportable.
Vous avez donc voulu « me tester », ou peut-être même voulu me voir échouer ? Je n’en serai pas étonné. D’ailleurs je trouve cette dernière hypothèse excitante en elle-même : vous imaginer me punir pour un acte que vous avez vous-même suscité en jouant sur ma faiblesse.
N’est-ce pas la perversité suprême ?

Ce que j’apprécie chez vous, entre autres qualités, c’est la perfection dans la perversité, comme portée à son raffinement ultime. La colère que vous avez exprimée à la vue de ma transgression pouvait alors être feinte, ou mi-feinte, mi-sincère, peu importe. Vous m’aviez tendu un piège, fait jouer à un jeu ou je ne pouvais que perdre et vous gagner.
Vous avez lancé une pièce en l’air : face je partais frustré, pile je partais puni. Dans les deux cas, votre victoire était absolue, et j’étais humilié. Et bien sûr, j’ai adoré ce jeu.

Témoignage de JM.

Une forme de récompense
Une forme de récompense
20/02/2023

– Prenez-vous du plaisir ou n’est-ce que de la souffrance ?
J’oscille entre souffrance à l’impact et plaisir quand mon corps chauffe après les coups. Par moments, je replie les pieds pour protéger mes fesses mais vous visez alors leur plante. Cet endroit est rapidement douloureux, ce qui me fait baisser les pieds et rendre mes fesses de nouveau vulnérables.
Comment cela va-t-il se terminer ?
– Prenez-vous du plaisir ou n’est-ce que de la souffrance ? me redemandez-vous.
Je n’ai nullement envie de vous demander d’arrêter. Mes fesses doivent être rouges ! Je souhaiterais le constater mais vu ma position, impossible de le vérifier.

Au bout d’un certain temps (en ayant perdu toute notion), vous allez chercher des glaçons. Je profite bien volontiers de ce répit. À votre retour j’ai l’impression que vous me massez mes fesses avec de la crème. Est-ce vraiment des glaçons ? Ou, au contact de ma peau chaude, me donnent-ils l’impression d’être de la crème ?
Ce moment est délicieux ! Je l’interprète comme une forme de récompense et j’en suis très heureux.
Il ne fallait pas non plus que je m’habitue trop longtemps au bonheur ! Vous m’ôtez le bâillon et me demandez de me retourner sur le dos. Vous me détachez les mains pour les repositionner devant. Vous me soulevez les jambes et m’attachez les chevilles aux chaînes qui pendent du plafond.
Me voici à présent jambes et fesses en l’air, mon seul contact au sol s’établissant par mon dos et ma tête. Dans un élan de bonté, vous me proposez un coussin.
Que va-t-il va m’arriver ? Une nouvelle salve d’impacts sur mes fesses et voûtes plantaires ! N’ayant plus de bâillon, j’arrive entre deux râles à vous demander ce qui me vaut ce traitement.
– Vous m’avez écrit vouloir des traces sur les fesses pour penser à moi après la séance !
Je l’avais oublié mais vous, en professionnelle consciencieuse, l’avez retenu pour le mettre en pratique ! Pris à mon propre piège, je songeai devoir dorénavant être moins bavard, à moins que…

 

Témoignage de O. F.

Envahi par la honte
Envahi par la honte
16/02/2023

Chère Madame,

nous voici à l’avant-veille de notre rendez-vous. Enfin ! Une si longue attente pour une frustration décuplée. Depuis notre dernier échange, j’ai observé une totale abstinence dans l’espoir qu’une telle contrainte vous ravirait. Vous savez mieux que quiconque dans quel état de dépendance et d’obéissance cela me met. Et surtout, quel meilleur aiguillon pour l’imagination !

J’entends déjà grincer la lame de parquet sur votre palier qui trahira ma présence. Je devine alors votre présence derrière la porte. Vos pas qui s’affairent pour régler un dernier détail ou bien peut-être me faire languir quelques secondes supplémentaires. J’aime lorsque votre perfectionnisme s’exerce à mon insu. Puis enfin, le bruit sec du verrou qui me fait encore tressaillir.
Comment puis-je être surpris par quelque chose que je ne fais qu’attendre de tout mon être ?
Pourtant, c’est ainsi. Je m’avance ensuite de quelques pas dans l’entrée. Comme un adolescent, je n’ose croiser votre regard, malgré votre sourire accueillant. Votre prestance m’intimide au point que je me demande toujours comment ai-je pu mériter votre grâce. Comment serez-vous habillée ? De l’une de ces robes élégantes qui vous vont si bien ?
D’un peignoir de soie négligemment ajusté ?
D’un chemisier discrètement échancré dont l’image restera gravé dans ma mémoire pendant des semaines après la séance ?
Dans une tenue altière d’écuyère émérite que vous êtes ?
Peu importe finalement, même vêtue d’une robe de bure, je crois que votre pouvoir sur moi n’en serait pas altéré.

Alors que je baisse les yeux, je sens que vous me jaugez de la tête aux pieds jusqu’à me mettre mal à l’aise. Vous vous amusez à deviner quels dessous ai-je bien pu mettre sous mes airs sages jusqu’à fixer mon pantalon déformé.
Je vous entends alors vous dire dans votre tête : « Comment a-t-il fait pour affronter le regard des passants ? C’est tellement évident qu’il porte une cage ! Il n’est pas assez naïf pour imaginer que la protubérance est suffisamment discrète, alors qu’elle se voit pas comme le nez au milieu du visage ! « .La prise de risque est le premier témoignage de mon allégeance.

A cet instant je suis déjà pris dans vos rêts, inutile de se débattre. Vous tendre mon présent m’aide à trouver une contenance. Rester debout, m’agenouiller, vous embrasser les pieds, je ne sais quoi faire à cet instant, mais vous trouvez toujours les mots pour que je trouve la contenance suffisante pour rallier la salle de bain.

Puis, encore une porte, la dernière cette fois. Me présenter à vous avec toujours cette hésitation : me voulez-vous impeccable d’un point de vue des normes sociales ou bien déjà totalement indécent pour vous témoigner déjà mon appartenance ?
Qu’importe puisque je ne contrôle plus rien, pas même cet écoulement qui perle de ma cage. Dilemme encore (que voulez-vous le soumis est traversé de multiples tergiversations) lorsque vous me tendez un mouchoir en papier : je ne sais dire ce qui l’emporte, le soulagement de trouver une solution à mon embarras ou bien l’humiliation de n’avoir pas trouvé seul un moyen de stopper le produit dérisoire de mon excitation. Plus je suis envahi par la honte, plus l’excitation monte, plus le Kleenex s’imbibe.
A cet instant je voudrais me cacher dans un trou de souris.

/…/
A mardi Madame.

Votre dévoué.

Témoignage d’E.

Ma promenade du dimanche
Ma promenade du dimanche
13/02/2023

Bonjour Madame,

J’espère que vous allez bien en ces jours différents. Juste une anecdote qui devrait vous amuser.

J’ai la chance d’être en province à la campagne. Dimanche dernier je pars faire une petite promenade, seul en vélo, dans les chemins. Je m’arrête un instant à la lisière d’un petit bois, assez loin de tout, pour souffler. À cet instant précis, vous apparaissez dans mon imagination – assez brutalement je dois dire, je ne l’ai pas du tout anticipé !
Vous m’ordonnez de retirer mes chaussures, mes chaussettes, puis de marcher pieds nus quelques mètres sur les herbes sauvages et les brindilles, qui agressent la plante des pieds.
Vous m’arrêtez et m’ordonnez de baisser mon pantalon, puis mon slip. Vous m’interdisez dans un premier temps de toucher mon sexe. Je dois rester une ou deux minutes comme ça, la bite à l’air.
Vous m’ordonnez de me branler, vite, pour jouir le plus vite possible. Je m’exécute, inquiet d’être vu par un promeneur même si je sais le coin très isolé. J’éjacule assez rapidement dans mes doigts. Vous me les faites lécher un à un.
Vous me dites de saisir un branchage feuillu et de me fouetter le sexe avec une bonne dizaine de fois, en les comptant, pour punir cette extravagance masturbatoire exhibitionniste.
Enfin je me rhabille, enfourche mon vélo et reprend ma promenade du dimanche en pleine nature. Je ne pouvais vous résister, vous étiez là, et je me suis exécuté, sans réfléchir.
Délicieux moment. Grâce à vous.

Lettre de P.

La Boîte des Plaisirs
La Boîte des Plaisirs
10/02/2023

Aussi étrange que cela puisse paraître, je n’étais pas si anxieux que ça à l’idée de vous rencontrer. J’avais épluché tous les réseaux sociaux, fouillé Internet jusque dans ses moindres recoins, analysé et scruté chaque photo, zoomé, dézoomé, rezoomé chaque image, lu et relu chacun de vos textes. Je vous avais eu au téléphone la veille et l’échange avait été très courtois, amical, ce qui avait renforcé le sentiment de confiance que je ressentais.
C’est donc la fleur au fusil et avec l’assurance de l’homme qui sait d’où il vient et où il va que j’ouvre la porte de votre immeuble. Je me sens prêt à relever le défi, préparé et confiant, me répétant à l’envi qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

En montant l’escalier je pense à l’un de vos audios dans lequel vous évoquez l’univers du dedans qui s’oppose à l’univers du dehors. Je souris à l’idée que je me trouve au cœur du processus de transition. J’ai la tête encore emplie des petits tracas du quotidien et des petits bonheurs du lendemain.
Me voilà maintenant devant votre porte. J’inspire profondément, rentre ma chemise dans mon pantalon et frappe trois coups légers. Quelques secondes de silence avant d’entendre du bruit derrière la porte. Je vous devine en train de me regarder par le judas.
Vous ouvrez.
Il ne m’aura finalement fallu qu’une petite seconde, cette seconde pendant laquelle je croise pour la première fois votre regard, pour perdre brutalement l’entièreté de mon assurance. Moi qui ai plusieurs fois joué et répété intérieurement cette scène (avec, je le dis en toute modestie, un certain succès critique), j’oublie brutalement mon texte et me décompose littéralement devant vous. Je deviens liquide, pire, gazeux ! Quant à vous, vous êtes là, super sympa, super souriante, une pointe d’ironie amusée au coin des yeux.
Aux blagues que vous me faites, je réponds en bredouillant, aux références culturelles que vous sollicitez, je bredouille de plus belle. Vous vous marrez, vous vous foutez de moi, vous me dites que j’ai l’air d’un enfant de cinq ans, vous avez raison, je le sais.

L’entrée dans votre univers se fait selon un rituel que vous m’expliquez : je dois me déshabiller, me laver et venir frapper à la porte. Je m’exécute, ouvre et entre, nu comme un vers, dans cette pièce hors du temps. Je vois le velours rouge des rideaux, le parquet verni en chêne, les moulures à la croisée des murs et du plafond. Je vois les tableaux et les chaines qui pendent du plafond. Me voici dans votre antre et il ne me semble plus possible de reculer. Vous me posez des questions, je réponds totalement à côté, dois m’y reprendre à trois fois pour articuler une phrase intelligible. Une partie de moi se marre en constatant cela, me chambre et m’envoie des images de cette scène dans d’autres contextes. Je souris jaune, ça ne m’aide pas vraiment.

Au milieu de cette pièce, donc, vous me parlez, vous dansez, vous valsez autour de moi. Vous me pincez, vous me caressez, vous me griffez.
Moi, je vous observe à la dérobée. Je vous trouve d’une beauté à couper le souffle et d’une élégance folle. Je tente par tous les moyens d’attraper votre regard. Il m’hypnotise, ce regard. Je voudrais bien m’y perdre mais vous n’êtes pas dupe : vous l’offrez, vous le retirez, vous le distillez.

Je suis maintenant debout au milieu de la pièce, les bras en l’air, les mains accrochées par des menottes aux chaines qui tombent du plafond. Même mon autre moi, si hilare il y a dix minutes, n’ose plus se foutre de moi quand vous prenez un martinet. Lui et moi sommes inquiets, je ne m’attendais pas à ça.
J’appréhende la douleur mais ne le montre pas : il me reste tout de même une once de fierté.
De cette once, les coups de martinet en ont vite raison : ils pleuvent. Sur les fesses, sur le dos, sur le ventre. Je suis tour à tour bâillonné, aveuglé, entravé. Mordu, fessé, pincé, sodomisé. La douleur est vive mais lorsqu’elle s’associe à la douceur des caresses ou des mots, elle se transforme en une sensation que je découvre avec surprise : dans mon corps, une avalanche d’informations contradictoires se télescopent, se parlent, se répondent. Certains membres tremblent de plaisir, d’autres de douleur. J’aimerais bien me poser, m’arrêter sur ce que je ressens, l’analyser, mais mon cerveau ne comprend plus rien. Je me sens plongé dans une fine brume qui m’envahit petit à petit.

La musique est incroyable, lancinante, belle. Je reconnais la voix sublime de Nick Cave, le timbre merveilleux de Janis Joplin. Mon autre moi est maintenant avec moi, il y trouve plus que son compte. Je suis dans une sorte de communion. Vous me crachez dessus, j’adore ça, j’en redemande.
Une gifle part. Devant mon air surpris, vous feignez de l’être aussi, j’en redemande aussi.
Vous vous vantez d’avoir lu parfaitement mon questionnaire et me chambrez gentiment sur l’expression « masochisme léger ». C’est vrai qu’à ce moment précis, dans la position dans laquelle je me trouve, elle me paraît un peu con cette expression. Je bredouille, un peu honteux. Mais lorsque vous me demandez si j’ai indiqué la cire comme une limite, je vois là l’occasion de prendre une maigre revanche et, à mon tour, vous chambrer en vous répondant que finalement vous ne l’avez pas lu si bien que ça, ce questionnaire. Les mots ne sortent pas, raté ! Cela dit, je ne sais même plus moi-même ce que j’ai écrit.

Me voila maintenant avec des pinces sur les seins reliées par une chaînette que vous me mettez dans la bouche. Vous me relevez la tête pour tirer sur la chaine. Ca fait très mal mais votre visage est à quelques centimètres du mien. Je baisse la tête, vous insistez, je la relève, une des pinces se détache. Douleur aiguë, inattendue, qui se heurte à la douceur de notre tête à tête.
C’est si étrange que j’en rigole. Vous rigolez aussi, je crois.

Il arrive un moment où vous semblez hésiter sur la suite avant d’aller chercher une boîte que vous me présentez comme « la boîte des plaisirs ». Je ne distingue pas bien ce qu’il y a dedans mais j’ai l’impression qu’il s’agit de matériel de dessin et je me demande bien ce que des crayons et des gommes viennent faire dans cette histoire. Finalement, ce ne sont ni des crayons, ni des gommes mais des sortes de pinces à linge que vous accrochez méticuleusement, consciencieusement, méthodiquement à la peau de mes testicules.
Nouvelles douleurs, nouvelles sensations, nouvelles informations contradictoires. J’ai, au niveau du bas ventre, un chapelet de pinces à linges, on dirait une nuée de crabes accrochés à un rocher. Vous me dites qu’il y en a dix, je ne vous crois pas, je sais qu’il y en a au moins cent.
Pour les ôter, vous me proposez un jeu de cartes. Il y en a une qui me fait particulièrement mal mais je ne vous le dis pas, je crains que ne décidiez de la retirer en dernier. Malgré mes sens embrumés, je calcule, je compte, tente le coup et vous donne un chiffre. Vous me retirez en premier la plus douloureuse ! Petite victoire que je ne boude pas : ce n’est pas le triomphe de celui qui a vaincu sans péril mais, de là où je me trouve, ça y ressemble un peu.

Vous augmentez le son de la musique et me proposez pour finir un moment de tendresse, un espace de sensualité. Vous caressez mon corps quelque peu meurtri, vous me parlez avec douceur, vous fredonnez doucement, je crois. Je me laisse entraîner, je découvre la volupté et le bonheur d’avoir été, pendant ce qui m’a paru durer l’espace d’un instant, un terrain de jeu, un pantin à votre merci.
Je ne jouis pas, le plaisir est ailleurs.
Vous me détachez avec gentillesse, me montrez les gestes qu’il faut faire pour faire circuler le sang et m’envoyez prendre une douche.

La parenthèse se referme doucement devant une tasse de thé. Nous discutons quelques minutes, je prends congé de vous et pars retrouver, à pas feutrés, le monde du dehors.

Témoignage de J.

Une erreur mâle
Une erreur mâle
06/02/2023

Paul aime écrire des scénarios que nous jouons lors d’une séance. Cet été, le thème fut « Immeuble gynarchique » : Paul y incarne un nouveau locataire peu au fait des règles d’une copropriété dirigée par des femmes, qui finissent par le contraindre à obéir à leurs quatre, six, douze volontés.
Pour l’occasion, une complice, la belle Lorelei, s’est glissée dans le rôle d’une voisine de cet immeuble si particulier. 

 

« Madame,
Au cours des deux jours précédant notre rendez-vous, une fébrilité délicieuse gagne peu à peu mon esprit. Je suis intimidé et impatient à la fois de vous revoir après si longtemps. Je sais qu’une autre personne que je ne connais pas sera présente. Je sais que j’aurai à me mettre nu devant elle et vous, à vous obéir, à accepter de me retrouver dans des positions humiliantes, puis à jouir sous vos yeux sans pudeur.
La première pensée est le rejet. Pourquoi s’imposer un telle « épreuve », encore une fois ? Mais très vite le fantasme l’emporte et aussi, l’idée de me sentir obligé de venir à ce rendez-vous, de ne plus pouvoir reculer, démultiplie l’excitation.

J’aime ré-entendre votre voix au téléphone, en bas de chez vous. Immédiatement, les bons souvenirs de nos rencontres passées calment l’appréhension, et je monte l’escalier le sourire aux lèvres.

Votre petit mot « Entrez dans dix minutes /dans le boudoir/ » est une réelle surprise. Je souris, car je suis ravi de vous revoir aussi joueuse. Je m’aperçois qu’à cet instant précis, je ne suis plus tout à fait moi-même : mon cerveau est perturbé par l’émotion, l’anticipation du futur proche. Vous avez déjà pris possession de moi, je n’arrive plus à réfléchir, je subis passivement l’instant.
Je reste debout, en silence. Je vous entends. Vous semblez parler à quelqu’un. La fébrilité revient, toujours aussi délicieuse, accentuée par l’intimidation de cette présence inconnue. Je regarde l’heure sur mon téléphone toutes les deux minutes. Je n’ai même pas la présence d’esprit de me laver les mains, comme vous me le reprocherez avec un bon sens autoritaire quelques instants plus tard.

Vous êtes là devant moi. Enfin. Nous échangeons « normalement ». C’est agréable, rapports de bon voisinage, entre gens bien élevés. Je sais que les minutes sont maintenant comptées avant que nous basculions dans autre chose.
J’admire avec quel naturel vous rentrez dans le rôle du scénario prévu.
Nous passons de l’autre coté du rideau, une autre « copropriétaire est là », Madame Lorelei. Rien, ni dans son attitude ni dans sa tenue, ne dévoile un autre enjeu qu’une simple rencontre entre voisins. Vous faites les présentations, nos regards se croisent. Nous nous saluons le plus normalement du monde.
Ces quelques minutes en suspens, avant le basculement, sont incroyablement troublantes.

Votre interprétation du scénario, « Vous êtes une erreur mâle dans une copropriété de femmes qui imposent leur loi aux hommes », est juste géniale. Bravo aha ! Quel plaisir de jouer avec autant de complicité créative !
Vous prenez l’initiative progressivement. Les mots sont limpides, implacables, calmes. Impossible de résister. Vous me maintenez, moi votre sujet, sous une pression ferme et douce à la fois. Vous me déshabillez progressivement, mot après mot.
Madame Lorelei vous rejoint sur le lit pour mieux voir. Je comprends à cet instant qu’elle ne sera pas une simple figurante et qu’elle prendra des initiatives, en paroles et en gestes. Cette pensée m’excite fortement.
Je suis nu, debout face vous deux. Madame Lorelei se moque de mon sexe. Vous m’ordonnez de le faire durcir. Je me masturbe sous vos yeux. C’est tellement impudique de faire en public ces gestes qu’on fait seul. Je sens le regard curieux de Madame Lorelei. J’affiche enfin une érection (correcte).
Madame Lorelei commente :
– Pas mal, un peu courbée.
Sous votre double autorité, je finis par abandonner toute idée de décence, me laisse porter par vos instructions, sans réfléchir. Après, tout s’enchaîne un peu plus vite.
J’ai un plug dans la bouche.
Vous pénétrez mon anus avec plusieurs doigts.
Je suis à genoux aux pieds de Madame Lorelei qui me fait plier mes vêtements avec application.
J’obéis comme un pantin que l’on actionnerait par le cul. Je dois mettre le plug-crochet ( j’ignore son nom) dans mon cul et Madame Lorelei l’attache à mon collier avec une cravate. Elle teste la tension et n’hésite pas à serrer au maximum. Je la sens très à l’aise, n’hésitant pas une seconde, comme si elle avait fait ça toute sa vie !
/…/
Je vous entends, entre rêve et réalité. Quel magnifique concept de copropriété, je m’installe quand vous voulez !

Un maelström de rire et de coups
Un maelström de rire et de coups
30/01/2023

Je vous remercie chaleureusement pour l’après-midi que vous m’avez permis de passer avec vous au Goûter du Divin Marquis. Je me sentais bien à vos côtés, privilégié, protégé par votre collier.

C’était ma première expérience en public. Arrivé au Goûter, avec vous, mon appréhension se dissipe rapidement en vertu d’une loi longtemps observée : la liberté des uns facilite et encourage celle des autres. Une galerie de corps, parlant, allant, habillé fétiche ou non. Dénudé partiellement ou non.

/… /

Hier après-midi, vous m’avez fait découvrir un plaisir inédit : « porte-manteau », « tête de piano », « chêne »… c’est par ces mots que vous vous amusiez de moi auprès de certains convives. /…/. Je prenais un malicieux plaisir à vous observer détruire sans effort toute possibilité d’élan vaniteux. Vulnérable auprès de tant d’inconnus et couvé par votre bienveillance que vous ne pouvez trahir. Mon seul regret : votre corset que je n’ai pas réussi à lacer correctement. Je m’en veux d’avoir abîmé d’un détail le soin que vous apportez à votre art de vivre, sachant que le détail fait tout chez vous, et que c’est là qu’il se cache, dit-on.

Vous m’avez finalement invité à monter pour jouer… Je monte seul. /…/

Puis nous avons joué. Avec vous, difficile de dominer d’en bas. Je voulais me ruer sur mes chaînes, me livrer mais vous balanciez le métronome au rythme qui vous convient. Frustration délicieuse. Vous avez fini par me traiter comme un chien : éducation pavlovienne. Associer la bandaison d’un pénis au cliquetis de mousquetons, je tiens cette idée comme plus profondément perverse que les 120 journées de Sodome. Il y a quelque chose de violemment déshumanisant, presque criminel, à aborder une personne d’un point de vue strictement mécanique, donc, naturellement, je riais avec vous…

La suite fut un maelström de rire et de coups, autour desquels tournoyait votre esprit-éclair. Il m’arrivait de me retourner pour observer votre maintien, vos jambes, votre posture, votre science. J’élaborais aussi la mienne… Lorsque vous plantiez vos dents dans mon bras, je sentais votre mâchoire, j’essayais de pressentir et de visualiser l’ensemble de votre crâne selon l’angle et la force que vous appliquiez…

Sur la fin, la douleur était exquise, mon corps brûlait. Vos coups de canne m’étaient sévères. Ce n’était pas le lieu pour, mais au fond de moi je désirais l’absolu. Assis dans une cathédrale, le jour prend fin. La nuit vient supprimer les vitraux un à un. De même, je désirais que chaque coup de canne devienne plus sévère et vienne supprimer mon rire, mon orgueil, ma fierté, ma vanité, qu’il ne reste qu’une ultime supplication pour reconnaître votre souveraineté. Je vous prie de n’y voir là aucun désir mortifère, seulement le vœu dangereux de contempler deux solitudes se faire face. Cette solitude partagée, difficile à contempler de face, vous l’avez simplement et parfaitement formulée lorsque vous m’aviez dit ne pas ressentir ma douleur. Douce vérité. Plus j’avais mal, plus je désirais me fondre dans cette vérité. Mesurer l’infinie distance qui nous rapproche et nous sépare.

Je garde sur mes fesses et le haut de mon dos plusieurs marques. A mon bras gauche – que vous avez mordu avec acharnement – un grand hématome rouge couvre une large part, les bords sont bleus, il est traversé d’une nébuleuse violette et bleu foncée. Avant de dormir c’était une petite tache d’encre rouge au centre de la trace de vos dents. Puis la nuit. Puis l’éclosion. Juste au-dessus de l’hématome une légère coupure courbe me fait penser à une dent.

 

Témoignage de D.

Prisonnier de votre volonté
Prisonnier de votre volonté
29/01/2023

Après notre première rencontre très agréable d’hier, vous m’avez dans votre grande bonté prêté une cage de chasteté et des bas, ce qui m’a ravi.
Quelle chouette sensation de prendre les transports avec cette cage et ces bas qui me gainent les jambes ! Je me sens complètement prisonnier de votre volonté, et je dois avouer que cela m’excite beaucoup. Malgré tout, il fallait absolument que je me retienne de bander pendant ce trajet et les premières difficultés se font ressentir : pour une raison que j’ignore, lorsque je mettais mon masque (obligatoire dans les transports), j’avais encore l’arôme délicat de votre culotte… Cela m’a beaucoup excité, et la cage me pinçait lorsque je bandais. Je m’arrêtais parfois de marcher pour essayer de remettre discrètement mes testicules en place… Si des gens me regardaient à ce moment-là, ils devaient se demander ce que je fabriquais tout seul à me remuer comme ça.
La deuxième difficulté est que je marche vite. J’ai donc tendance à faire de longs pas, mais la cage de chasteté fait alors un petit bruit métallique, bien qu’assez discret. Je me suis contraint à marcher lentement, ce qui est compliqué pour moi. Cette sensation humiliante me ravissait même si j’essayais de ne penser à rien pour ne pas bander trop fort et ne pas avoir mal.

Une fois arrivé chez moi, je me suis regardé dans la glace, avec cette ceinture de chasteté et ces magnifiques bas (que je mets comme un idiot mais pas grave, l’intention y est). Je me suis imaginé avec ces bas verrouillés par vos soins à un porte-jarretelles, et j’ai eu très envie de me masturber. Après tout, la clé était dans la poche de mon jeans… /…/

Le moment du coucher a par contre été une toute autre histoire. Vers 1h du matin je me sentais nerveux et incapable de m’endormir. Il fallait que j’évacue toute la frustration que Vous m’aviez infligée. Une partie de moi voulait vous trahir et ouvrir ma cage alors que l’autre voulait vous rester fidèle et se retenir encore…

Témoignage de Clément.

Une délicieuse manipulation ?
Une délicieuse manipulation ?
29/01/2023

Après quelques petites secondes, Madame m’accueille, vérifie ma tenue et le respect de ses instructions. J’ai pris soin d’attacher la clé de la cage au porte-jarretelles et Madame en fait la remarque.
Elle évoque un récit de mes fantasmes envoyé quelques jours plus tôt, et me projette en quelque sorte dans celui-ci, avec tout son savoir-faire et son talent en la matière. Mon excitation grimpe encore un peu plus, je me sens à la fois vulnérable et fébrile, tout en étant très confiant.

Madame évoque un de mes fantasmes d’exhibition et déclare que je vais pouvoir le vivre réellement, car d’autres Dominas de sa connaissance sont averties et vont m’observer par les fenêtres à une heure précise… je ne sais pas s’il s’agit d’une délicieuse manipulation de sa part ou s’il y a des femmes qui pourront me voir. Les yeux toujours bandés, je me sens à la fois extrêmement excité et angoissé par la perspective de ce qui va se passer.
Madame enclenche un minuteur de cuisine, au tic-tac bien caractéristique, car je vais devoir rester ainsi, rideaux ouverts, pendant cinq minutes.
Le rideau s’ouvre, je perçois le changement de luminosité au travers de mon bandeau, mais je ne vois rien de ce qui m’entoure, et encore moins si quiconque peut me voir. Madame me demande de baisser délicatement ma culotte, ce que je fais aussitôt. Je lève mes bras pour passer mes mains derrière ma nuque et rester le plus immobile possible.
Mon stress se transforme petit à petit en plaisir et en excitation grandissante. Je réalise à quel point j’aime cette exhibition et particulièrement la façon dont Madame l’a mise en œuvre, d’autant que je dois à présent me retourner de façon à exposer mes fesses.

Le temps écoulé, Madame me fait avancer en me guidant d’un doigt sur ma nuque. Je m’immobilise sur le tapis.
Madame fait de nombreuses allusions sur le fait que j’aime m’exhiber, et qu’il se pourrait que nous ne soyons pas seuls dans la pièce ! Cela m’excite énormément, mais je ne parviens pas à deviner si je suis subtilement manipulé, ou s’il y a réellement d’autres personnes.
Au bout d’un instant, Madame retire mon bandeau, mais je n’ai pas le droit de regarder derrière moi. Je dois me mettre à quatre pattes, écarter mes fesses afin de me montrer ouvert et offert comme il se doit. Mes pensées vont dans tous les sens, et mon excitation continue de monter en flèche.
Tout à coup, à ma très grande surprise, une voix provenant de derrière moi me lance « Bonjour poupée ». Je réalise alors que je présente mes fesses ainsi écartées à une inconnue, sensation absolument exaltante par ailleurs…

 

Témoignage de Poupée.

 

À cet instant dépendant de vous
À cet instant dépendant de vous
29/01/2023

« Bonjour Madame, je suis Marthe. Je suis chargée ce soir de veiller à vos besoins ! »

Vous êtes assise en face de moi, je suis nu, tous mes vêtements sur le bras. J’essaye pour une fois de ne pas trop bafouiller et de trouver des réponses cohérentes avec ce que Marthe aurait pu dire et vivre. Mes compétences, ma motivation…

« Marthe, Je vais enregistrer notre conversation. Ainsi il sera possible de prouver si j’ai abusé de vous ou non ! »

/…/

J’allume les autres bougies, vous me faites mettre une perruque blonde, me menacez de m’exhiber, de me vendre ! Ça tourne vite dans ma tête… Est-ce que j’aimerais ça ? Oui ! Non ! Oh je ne sais plus…Y a-t-il vraiment quelque chose que je n’aimerais pas faire sous votre férule ?

Heureusement, vous mettez un terme à la tempête, je suis à genoux, les pouces liés avec une seule et unique mission sur laquelle me concentrer : vous mettre votre porte-jarretelles et vos bas ! L’exercice est difficile. Je suis restreint dans mes mouvements, à genoux, bâillonné mais je parviens à vous mettre vos bas et, presque du premier coup,  à placer la ligne convenablement à l’arrière de vos jambes.

Commence alors l’abus de pouvoir tant… redouté espéré ! La promesse d’une dégradation totale et de la mise au rang d’animal. De n’être qu’une parmi les autres. Domestique anonyme dont on use et abuse à loisir.

Douce sensation que celle du collier qui se serre autour du cou. La laisse. Toujours le bâillon. A quatre pattes, avancer au rythme de vos pas, la tête le long de votre jambe. Quel frisson. La pause devant le miroir confirme ce que je ressens déjà. Ces quelques pas ont été un moment bref. J’étais bien, à ma place. J’ai l’impression d’y être encore. J’en ai les larmes aux yeux en y repensant.

Votre Maîtrise du temps, comme vous le faites observer, affirme votre pouvoir à l’image de celui du souverain qui fait attendre ses courtisans. Moi je n’ai plus l’ambition de maîtriser autre chose que le filet de bave qui s’échappe de mon bâillon.

Débute alors cet état d’abandon que je commence à connaître. Que j’anticipe et que je savoure à chaque fois un peu plus librement. Vous avez pris, à ce moment, les deux clefs, celle de mon corps et celle de mon esprit.

Le crochet anal relié au collier puis les mains attachées aux chaînes. Le vibro qui commence à produire son effet sur les barreaux de ma cage. La bite qui remplace le bâillon dans ma bouche est assortie, délicate attention, à ma tenue ou ce qu’il en reste !

Je suis à cet instant dépendant de vous. Physiquement bien sûr, attaché comme je le suis, mais surtout mentalement. Marthe est la plus heureuse. Elle est attachée, remplie d’un crochet et d’une bite et elle a une Maîtresse. Je suis au moins aussi heureux qu’elle et je fonds.

 

Témoignage de F.

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